Deux ambulanciers agressés en intervention : « Un acte intolérable »

Par 25/09/2025 - 15:42 • Mis à jour le 25/09/2025 - 20:52

Un automobiliste s’en est pris à deux ambulanciers, à Goyave, hier (mercredi 24 septembre), alors qu’ils se rendaient sur une intervention. L’ATSU 97-1 condamne fermement cette agression, qualifiée d’« atteinte inacceptable à l’intégrité physique de professionnels de santé en plein exercice de leurs fonctions ».

    Deux ambulanciers agressés en intervention : « Un acte intolérable »
@ATSU 97-1

La ligne rouge a été franchie, hier (mercredi 24 septembre), en Guadeloupe.

Deux ambulanciers ont été agressés en pleine intervention, à Goyave.

Dans un communiqué, l’Association des transports sanitaires d’urgence 97-1 (ATSU) revient sur les circonstances de cette agression.

Alors qu’ils accomplissaient une mission de service public, les ambulanciers ont été pris pour cible après avoir dépassé un automobiliste, conformément aux règles de sécurité et dans le cadre de leur intervention urgente. Mécontent, l’individu a repris la route devant l’ambulance pour manifester sa colère. Armé d’un outil, il a ensuite brisé la vitre du véhicule.

Les deux ambulanciers ont été blessés et transportés aux urgences par les sapeurs-pompiers.

« Un acte intolérable »

L’ ATSU 97-1 est revenu sur les conséquences de cet « acte intolérable qui constitue une atteinte inacceptable à l’intégrité physique de professionnels de santé en plein exercice de leurs fonctions ».

Les éclats de verre ont blessé directement l’ambulancier conducteur au niveau des yeux, tandis que son collègue a également été pris à partie. Face à cette agression d’une extrême violence, les sapeurs-pompiers ont dû intervenir pour évacuer les deux victimes vers les urgences du CHU de Pointe-à-Pitre. Après prise en charge médicale, une incapacité totale de travail (ITT) de 7 jours leur a été prescrite.

Ce nouvel épisode de violence met une fois encore en lumière la vulnérabilité des soignants en exercice, en première ligne pour sauver des vies.

Au-delà du traumatisme, c’est tout le dispositif de secours qui se retrouve fragilisé.

« Faciliter le passage »

Des faits dénoncés par le professeur Patrick Portecop, chef de service du SAMU et chef de pôle des soins critiques du CHU de la Guadeloupe.

Nous déplorons que des professionnels de santé dans l’exercice de leurs fonctions puissent être victimes de ce type de comportement. C’est d’autant plus dommageable que nos propres ambulanciers du Smur ont déjà été victimes de tels comportements. Il faut que ça s’arrête. Les Guadeloupéens ont tous besoin que des secours soient diligentés au chevet de leurs proches ou d’eux-mêmes. Et cela suppose qu’on nous facilite le passage quand les encombrements routiers sont conséquents ou quand les conditions de circulation sont difficiles dans les centres-bourgs.

Le professeur Patrick Portecop confie que les faits qui se sont produits hier ont créé l’émoi au sein de la régulation du centre 15.

Les professionnels de santé doivent être respectés dans le cadre de leur mission pour opérer sur l'ensemble du territoire en toute quiétude. Et je mets les professionnels de santé au même titre que les professionnels du secours que sont les sapeurs-pompiers, les transporteurs sanitaires privés, le personnel du SAMU SMUR. Nous sommes tous à la disposition de la régulation du centre 15 pour diligenter les secours dans les dépendances et sur le territoire de la Guadeloupe dans les meilleurs délais. Les véhicules de secours au sens large doivent être pris en compte par nos concitoyens afin de leur ouvrir la route.


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