Des versions différentes après l'agression de deux ambulanciers

Au moins une plainte a déjà été déposée par la gérante de l’entreprise de transport notamment pour les dégradations constatées sur le fourgon. Ses deux employés, alors qu’ils circulaient dans les embouteillages avec la sirène deux tons, auraient subi les foudres d’un autre usager de la route. Selon eux, l’homme n’aurait pas accepté le passage du véhicule médical qui venait d’être requis pour une urgence "relative". 

Une altercation houleuse 

L’un des deux ambulanciers témoigne :

Quand il est descendu de la voiture, il a tout de suite pris la barre de fer. Il est venu après sous la vitre, sans hésitation, il n'y a même pas eu de discussion. Ensuite, il a pété la vitre, je suis resté dans la voiture. Je n'ai pas bougé. C'est à ce moment-là que les éclats, je les ai pris de plein fouet parce que je lui disais des bêtises par la fenêtre. Je suis descendu, on était en train de s'embrouiller, j'étais en train de le traiter d'incompétent, de tébè, de couillon, enfin, toutes sortes de mots sous la colère. Il parlait méchamment, il m'a gavé et je lui ai donné un coup de poing. Il a fait deux pas en arrière et c'est là que les gendarmes sont tombés sur nous pour séparer le truc. L'outil, c'est lui-même qui l'a rangé dans la voiture parce qu'il avait essayé de le cacher. Le témoin qui était en face a dit aux gendarmes que c'est avec ça qu'il nous a frappé.

L’affaire est depuis traitée par les gendarmes. Pourquoi un tel déchaînement de violence ? Certains affirment que l’ambulance aurait en passant en force, arraché le rétroviseur de l’automobiliste, avant de continuer sa route. Ce qui aurait provoqué sa colère.

L’individu serait alors remonté à sa hauteur avant d’effectivement frapper la vitre. Une empoignade s’en est suivie. L’une des victimes touchée par les bris de glace aurait également porté des coups de poing par la suite.

Un accrochage sur la route

Même si son ITT a été dans un premier temps fixée à 5 jours, l’expert médico-judiciaire (UMJ) doit désormais se prononcer car le blessé ne présenterait étonnement pas de traces visibles. "Dégradations, blessures involontaires et violences" de qui, par qui ? Seule l’enquête déterminera de quoi il en retourne précisément.