Après le meurtre de Tig Ka, l’émotion est vive dans son quartier du Moule

Près de deux jours après le meurtre à son domicile du chanteur de gwoka « Tig Ka », l'émotion est toujours vive dans son quartier de Sainte-Marguerite, au Moule.

Pour l'heure, les investigations se poursuivent, confiées à la section de recherches de la gendarmerie.

Selon l'entourage, la piste d'un crime crapuleux est fort probable, la victime possédait, en effet, un puissant deux-roues et des bijoux en or.

Ce mercredi matin (17 septembre) la maison en bois où a eu lieu le drame était toujours sous scellés.

« Un travailleur assidu »

Au stade municipal, où « Tig Ka » travaillait, c'est aussi l'émotion qui prédomine. Parmi ses proches collègues, Jimmy n'en revient toujours pas.

Je travaille au stade municipal du Moule. Le Tig, tout le monde le connaissait via les réseaux sociaux. Il montrait sa vie. Ici, c'était un travailleur assidu. En dehors de ce qu'il montrait, il avait quelque chose de caché aussi. C'était un gars comme tout le monde, mais en dehors de ça, c’était un artiste. Il travaillait du dur. Il était correct au niveau de son travail ici au stade, toujours à l'heure. Et au niveau de sa musique, il travaillait, travaillait, travaillait. C'est ce qu’il l'aimait, pour moi, le plus. Je le voyais tous les matins, donc ça n'a pas de mots. Je viens, je ne le vois pas, c'est quelque chose... On ne s’habitue pas avec la mort. On peut mourir de la maladie ou d’un accident, mais se faire descendre, on ne voit ça que dans des films. Vu ce que j'ai vu la dernière fois et ce qu'on voit au quotidien, je pense que ça va mal.

Son voisin direct, résidant à moins de 30 mètres, Kévin, explique que des petits gars étaient déjà venus  braquer Tig Ka et qu’il les avait chassés. Pour lui, ce drame est dû à la jalousie.

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