Vivre avec les sargasses : entre agacement et fatalisme
Le risque d’échouements de sargasses n’a jamais été aussi fort depuis le début de l’année selon le dernier bulletin prévisionnel de la DEAL tombé jeudi. Globalement, l’année 2021 pourrait être comparable à 2018, mais jusque-là nous avons évité des pics majeurs. Ce sont surtout des échouements réguliers. Une nuisance avec laquelle les Guadeloupéens doivent faire avec, au quotidien.
A Saint-Félix, au Gosier, les vagues amènent quotidiennement leur lot de sargasses, au désespoir de Marc, Pêcheur de profession : « ça nous gêne pour sortir en mer c’est dur, ça casse les moteurs et ça nous emmerde, le bateau est là il ne sort pas, ça vient encore, trop vite ! » Nuisance aussi pour les riverains, et professionnels des alentours « Impossible de rester là plus de 10 minutes « s’agace un riverain venu voir un ami restaurateur, qui s’interroge « qui peut enlever ça pour nous ? ».
« Ils viennent retirer mais s’ils retirent lundi, mardi il y en a encore », constate Maïté, éducatrice sportive à l’AJSF qui travaille au quotidien près du port de pêche, en partie obstrué par les algues brunes. « Au départ on devait utiliser tout l’espace mais les sargasses font que le canoë n’avance pas, donc on ne peut pas aller de ce côté-là » et « on se prend aussi les odeurs parfois dans le local, selon le vent », alors « qu’on a reçoit des enfants à partir de 4 ans », explique la jeune femme, avant de partir avec son groupe de jeunes kayakistes.
Un peu plus loin, sur la plage déserte, le sable est en partie recouvert des algues marrons. Aucun baigneur ne s’aventure dans l’eau chargée de nouveaux radeaux. Seule Nathalie en vacances pour une semaine, déambule sans se soucier du paysage, son petit chien dans les bras : « j’essaie de voir des iguanes, j’essaie d’en voir depuis une semaine et là c’est très sauvage il n’y a personne ».
Reportage :
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