Une formation réunit 300 personnes dans la lutte contre le harcèlement scolaire
Plus de 300 membres de la communauté scolaire participent depuis ce matin (30 janvier) à une formation sur la « méthode de préoccupations partagées » dans le cadre de la lutte contre le harcèlement scolaire.
Cette session débutée ce mardi matin s’étale sur deux jours et se déroule au Mémorial Acte de Pointe-à -Pitre. Cette nouvelle méthode doit permettre aux personnels de bénéficier d’outils pour une « prise en charge efficace des situations ». Le but est d’accompagner la victime, de la soutenir et de travailler avec les harceleurs afin de les faire changer de posture.
Changement de méthode
Caroline Germain, formatrice missionnée par le centre RESIS (centre de ressources et d’étude systémique contre les intimidations scolaires) précise l’idée de cette formation.
Tous les établissements ne sont pas les mêmes, mais la réponse qui a été souvent apportée était une sanction sans visée éducative, une sanction pour que ça s'arrête. On avait l'impression qu'on n'avait pas le choix et qu'il fallait absolument sanctionner l'élève, le faire changer d'établissement. La plupart du temps, c'était les élèves cibles eux-mêmes, les cibles d'intimidation qui changeaient d'établissement. Là , on est dans une éthique particulière où on pense que tous les élèves ont envie de contribuer et que tous les élèves impliqués dans le harcèlement, les intimidateurs comme la cible souffrent de cette situation.
Il s’agit désormais d’établir une relation de confiance avec chaque élève.
L'idée c'est de ré individualiser chaque élève pour qu'on retrouve la pépite qui est en eux et qu'ils sentent que dans notre regard on a confiance que l'élève peut agir autrement qu'en étant auteur de harcèlement.
Être à l’écoute et rassurer
L’écoute aussi devrait prendre une plus grande place afin de venir à bout de cette problématique.
Il y a un gros accent qui a été mis sur la sécurisation de l'élève cible, sur l'écoute de l'élève cible. On est vraiment dans un dans un processus où c'est éducatif pour les élèves intimidateurs et c'est restauratif aussi pour l'élève cible. On lui redonne de la valeur, on lui redit que ce qu'il vit est inacceptable, que par ailleurs c'est interdit par la loi, qu'on n'a pas le droit, que tous les enfants ont droit à une scolarité sans harcèlement et une scolarité sereine.
Cette formation académique est actuellement suivie par plusieurs chefs d’établissement, inspecteurs, directeurs d’école, psychologues, CPE (conseiller principal d’éducation), équipiers académiques mobiles de sécurité, assistants sociaux, infirmiers, ou encore conseillers pédagogiques.
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