Le chantier colossal de la Boucan rentre dans sa phase majeure

Après les premières phases de travaux commencées en novembre 2018 pour les terrassements du giratoire de Jaula (à Lamentin) ou la réalisation d’autres travaux préparatoires en 2021 et 2022 et l’attribution des marchés, la collectivité régional a convié la presse hier au lancement du démarrage des travaux du chantier de La Boucan/Sainte-Rose.

Ary Chalus, président du Conseil Régional de Guadeloupe, s'est satisfait de l'attribution de tous les marchés 

Tous les marchés aujourd'hui ont été attribués. Il reste juste deux notifications. L'ouvrage est attribué. La route après l'ouvrage vers Sainte-Rose est attribuée avant le pont. Du côté du Lamentin est attribué et aussi les déviations cas par l'ingénieur concernant un giratoire, c'est donc 85 millions. Aujourd'hui, nous sommes à plus de 100 millions de travaux. Les choses ont augmenté. Mais là, maintenant, comme je l'ai demandé aux entreprises, c'est de ne pas s'arrêter et de penser au quotidien des gens qui souffrent de manière à ce que nous puissions livrer ce gros chantier. C'est le plus gros chantier de la Guadeloupe aujourd'hui

Les objectifs de ce chantier sont multiples. Cette déviation doit participer au bien être des administrés, favoriser le développement économique, ainsi que le rééquilibrage du territoire et à la sécurité des usagers de la route.

En attendant les travaux seront suivis de très près par la municipalité de Sainte-Rose. 

Henri Yacou, 1er adjoint au maire de Sainte-Rose affirme la position de la mairie.

Ce que je voudrais dire, c'est que nous qui habitons Sainte-Rose, on sait que les travaux ont commencé depuis tantôt. Sauf que on a le sentiment parfois que nos populations veulent des produits finis alors qu'avant de faire un produit fini, il y a des travaux, il y a des administrations à mettre en place. La deuxième chose que je voudrais dire, c'est qu'on a proposé au président que tous les plans qu'on a vu ce matin soient exposés en mairie de Sainte-Rose de façon à rendre, là encore visible pour que les citoyens s'approprient ces 100 millions de travaux. Et la troisième chose que nous allons décider, c'est que notre direction des services techniques participera dorénavant à toutes les réunions pour que la ville de Sainte-Rose soit informé des avancées des travaux

Considéré comme l’un des plus gros chantiers de l’île, la livraison est prévue pour fin 2026 pour un coût prévisionnel de 100 millions d’euros.  

Un projet d’envergure qui a nécessité des études préalables, des démarches lourdes afin d’assurer la maitrise du foncier. Des étapes procédurales préalables et indispensables avant les premiers « coups de pelle ». 

Corinne Vingataramin, directrice générale de "Terres Caraïbes", l’établissement public foncier de Guadeloupe, précise cette démarche. 

Nous avons été saisis par la région en 2015. Nous avons obtenu le tracé définitif et l'emprise. En 2017. Nous avons démarré vraiment les négociations en 2018 et on peut dire qu'en fait, à la fin de l'année 2019, pratiquement 80 % des acquisitions étaient déjà réalisées. Les propriétaires ont eu deux types de dédommagement le premier dédommagement pour l'acquisition de leur terrain. Le deuxième dédommagement, ce sont des indemnités qui ont été versées pour les pertes de culture et perte d'exploitation de leur terrain. 97 % des terrains ont été acquis par voie amiable. Donc nous sommes propriétaires des terrains. Il reste 3 % de terrains à acquérir par voie d'expropriation

L'EPL espère boucler ce dossier d'ici la fin de l'année 2024. Le coût d'acquisition des terrains s'élève à 5 millions d'euros.

Forcément, ce chantier considérable réjouit les entreprises de travaux publics. José Gaddarkhan, chef d’entreprise et président de la fédération du bâtiment et des travaux publics affiche une certaine satisfaction.

Nos entreprises de TP étaient en manque d'activité. Sachant que les entreprises du bâtiment avaient du travail à travers les différentes opérations le CHU, la prison de Basse-Terre, l'hôtel de police et j'en passe. La préfecture donc. Les entreprises du bâtiment avaient du travail. Aujourd'hui, les entreprises de TP étaient en attente de ces fameux marchés et je remercie le président de Région et ses équipes et les équipes qui ont travaillé sur ces projets de pouvoir enfin attribuer ce marché. Sachant que, comme l'a dit tout à l'heure, ce n'est pas une baguette qu'on va acheter dans une boulangerie, il y avait des études à mener, il y avait des acquisitions foncières à faire. Nous allons démarrer en période de sécheresse, donc c'est un atout pour nous, entreprises de terrassement. Il y aura au moins minimum une vingtaine d'entreprises, sans compter les transporteurs qui vont travailler, sans compter des carrières qui vont travailler