La noix de coco, une filière d’avenir en Guadeloupe ?

Par 09/07/2025 - 09:07 • Mis à jour le 09/07/2025 - 10:14

La noix de coco, déjà utilisée dans l’eau de coco, les huiles ou encore la fibre pour le jardinage, pourrait-elle devenir un moteur économique local ? Quelques acteurs du secteur et chercheurs y croient, et se sont réunis hier (8 juillet) à Sainte-Anne pour envisager ensemble un développement structuré de cette filière.

    La noix de coco, une filière d’avenir en Guadeloupe ?
Cocotier

L’économie circulaire autour de la noix de coco existe déjà : boissons, cosmétiques, fibres végétales… Pourtant, la filière reste largement artisanale et morcelée

À Sainte-Anne, un séminaire a rassemblé agriculteurs, transformateurs et chercheurs pour penser collectivement à une structuration plus efficace de la filière.

Un enjeu de taille

À l’initiative de cette rencontre, Olivia Didon, phytochimiste et fondatrice de l’entreprise Valogétal, spécialisée dans les cosmétiques à base de coco. Elle décrit les obstacles rencontrés au quotidien par les transformateurs :

On est en manque au niveau de l'approvisionnement. C’est vraiment des actions individuelles. On doit appeler telle ou telle personne pour savoir s'ils ont de la noix de coco.

Pour elle, ce séminaire vise justement à créer des synergies entre les différents maillons de la chaîne :

Il faut qu'on puisse trouver facilement qui fait quoi, et qu'on puisse travailler ensemble.

Un savoir-faire local à valoriser

Historiquement présent en Guadeloupe, le cocotier fait partie du paysage rural. Une richesse trop ignorée, mais bien réelle, selon Alex Bandou, président de la SICAPAG et agriculteur :

Le coco vient de la Guadeloupe. Ce qui veut dire que nos aïeux, nos grands parents avaient bien un bon réflexe que de planter des cocos. Historiquement, nos grands-parents avaient bien ce réflexe de planter des cocotiers autour des champs. Nous avons beaucoup, beaucoup de cocos ici. C’est là que provient toute la production qu’on voit en bord de route ou chez les parents.

Fort de cette tradition, le président de la coopérative estime qu’il est temps de passer à l’étape suivante :

Nous avons décidé de tenter d’organiser cette filière. Un séminaire comme celui-là nous permet de nous rassembler et de porter des réflexions ensemble.

L’avenir du coco en Guadeloupe pourrait donc bien passer du statut de produit marginal à celui de levier économique. À condition de coordonner les efforts… et de planter les bonnes graines dès aujourd’hui.


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