Bain démarré: entre tradition et ésotérisme

Plusieurs centaines de personnes ont assisté au Gosier Bas-du-Fort à ce bain démarré. Plusieurs groupes dont Mas Ka Klé, Nasyon, Klé La, Chenn la ou bien encore Moune Ki Moune (MKM) ont participé à ce bain démarré.

Des inconditionnels ne manqueraient ça pour rien au monde. C’est le cas de Manon, en robe de soirée blanche, puisqu’elle sort de son réveillon, elle ne s’est pas changée et a pris la direction du littoral du Gosier. Elle  s’apprête à aller à l’eau mais s’arrête au niveau du groupe afin de se livrer à quelques pas de danse et confie :  

« Il faut quitter là où on est en soirée pour venir comme nous sommes prendre le bain démarré. C’est sortir de soirée et tomber en dlo la », dit-elle, tout en dansant sur les rythmes des tambours.  

Certaines formations font des offrandes en mettant à l’eau un radeau, avec des fruits, des légumes…C’est le cas du groupe Nasyon. Gina Gabort-Pioche est la présidente de l’association.

« C’est une offrande et (…) une manière pour nous de demander grâce pour que le carnaval se passe sans embûche », explique la responsable.

Mais du côté de Klé la, pas de mise à l’eau d’offrandes. Tracy Anne-Rose, le trésorier de l’association, surnommé l’Argentier s'exprime en ces termes quand il est interrogé sur le sujet 

« Ah non, on ne fait pas ce genre de choses. Il y a des gens qui aiment toucher à des choses qu’ils ne maîtrisent pas. Quand vous avez des dégringolades en cascade, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même ».

A noter que pour Akiyo, la question est réglée car le groupe mythique  n’organise tout simplement pas de bain démarré collectif…