Vie chère aux Antilles et implication de l’État dans les questions au gouvernement
À la veille des premières auditions à l'Assemblée nationale du ministre des Outre-Mer sur la mission budgétaire pour nos territoires, le sujet de la vie chère et de la continuité territoriale s'est invité dans l'hémicycle ce mardi 29 octobre, lors des questions au gouvernement.
C’est le député de Guadeloupe, Olivier Serva, qui a interpellé François-Noël Buffet, ministre délégué en charge des Outre-mer, sur les difficultés aux Antilles et singulièrement sur la nécessité de rehausser les ambitions budgétaires.
Après avoir noté les engagements de chacun après les négociations menées en Martinique, le député s’interroge sur l’engagement de l’État et sur la poursuite des efforts en matière de continuité territoriale. Mais aussi, sur l’épineuse question du budget qui sera réduit pour les Outre-Mer.
En Corse, l'État prend en charge dix fois plus de continuité qu'en Outre-Mer. Aujourd'hui, nous demandons très clairement à l'État de pouvoir prendre en compte le prix des conteneurs sur les produits de problèmes de nécessité. On a évalué ça à peu près à 100 millions d'euros. Or, le budget des Outre-Mer baisse de 500 millions d'euros. Il faut aujourd'hui que l'État, concrètement, prenne ses responsabilités et prenne en charge le coût du transport des produits de première nécessité.
Pour François-Noël Buffet, «l'État ne regarde pas ailleurs» mais s’implique, en particulier pour l’application du protocole d’objectifs et de moyens contre la vie chère signé le 16 octobre à Fort-de-France.
L'état y contribuera, bien entendu, avec un appui technique. Les modalités de ce mécanisme de compensation vont être fixées avec l'ensemble des acteurs de collectivité, les transporteurs et après un travail commun sous l'égide des services de l'État. Les résultats sont concrets puisqu'il est prévu qu'au 1ᵉʳ janvier prochain, les prix de ces produits baissent de l'ordre de 20%. Je ne vois pas comment vous pouvez continuer de maintenir le fait que l'État ne s'occupe de rien.
Écoutez l’intégralité de sa réponse à Olivier Serva.