Etats-Unis : Donald Trump bloqué par les réseaux sociaux

Par 07/01/2021 - 15:22 • Mis à jour le 07/01/2021 - 17:33

Après l'invasion du Capitole survenu hier mercredi 6 janvier par les partisans du président américain Donald Trump refusant de reconnaître sa défaite, les comptes Twitter, Facebook, Instagram et Youtube de celui-ci ont été bloqués. En cause : des incitations à la violence sur ses publications, qui enfreignent les règles des plateformes. Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, s'est positionné contre "l'utilisation de la plateforme pour encourager une insurrection violente contre un gouvernement démocratiquement élu".

    Etats-Unis : Donald Trump bloqué par les réseaux sociaux

Pour la première fois après des mois de remous et de menaces répétées, les différents sociaux ont décidé de fermer les comptes de Donald Trump hier, suite aux événements survenus hier mercredi 6 janvier au Capitole.  Il s'agit d'une situation inédite où les réseaux de communication se positionnent en garde-fous contre des messages politiques incitant à la violence.

Facebook monte au créneau

Les comptes Facebook et Instagram du président américain sont bloqués pour une durée indéterminée et pendant "au moins les deux prochaines semaines jusqu'à ce que la transition pacifique du pouvoir soit terminée", a annoncé jeudi le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, au lendemain des violences à Washington.

"Nous pensons que permettre au président de continuer à utiliser nos services pendant cette période pose des risques trop grands", a affirmé Mark Zuckerberg sur son compte Facebook, après une suspension temporaire annoncée mercredi soir.

C'est après un discours enflammé du président Donald Trump que ses partisans ont marché hier mercredi 6 janvier sur le Capitole et ont envahi le congrès américain dans un climat insurrectionnel, interrompant ainsi le processus de certification de l'élection du démocrate Joe Biden. Le président sortant s'était adressé à la foule, encourageant ses partisans à avancer vers le Congrès, avant de publier une vidéo où il répétait sans preuve que l'élection leur avait été "volée". "Je vous aime", a-t-il même lancé.

Les réseaux sociaux majeurs prennent une décision historique

Facebook, Twitter et Youtube choisissaient en général, jusqu'à présent, de masquer ou d'épingler les messages trompeurs ou inflammatoires du président avec des avertissements. Mais hier, ils ont fini par retirer certains de ses propos, puis, en soirée, par suspendre ses comptes temporairement.

"Nous pensons que le public a le droit d'avoir un accès le plus large possible aux discours politiques, même controversés", a rappelé Mark Zuckerberg, souvent critiqué ces derniers mois pour son approche jugée laxiste par une partie de la société civile.

"Mais le contexte actuel est maintenant fondamentalement différent, avec l'utilisation de notre plateforme pour encourager une insurrection violente contre un gouvernement démocratiquement élu", a-t-il détaillé.

Twitter, plateforme de communication privilégiée du président sortant, a menacé hier de suspendre indéfiniment le compte du milliardaire aux 88 millions d'abonnés, tout en bloquant son compte pour 12 heures au moins. "Si les Tweets ne sont pas supprimés, le compte restera verrouillé. Les violations futures des règles de Twitter […] entraîneront la suspension permanente du compte de Donald Trump", indique la plateforme.

L'application Snapchat a aussi confirmé aujourd'hui jeudi 7 janvier avoir bloqué le profil du milliardaire.

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