Un nouveau confinement ... pour passer le concours de grandes écoles

Théorie pour les uns, pratique pour les autres

Ces deux ans de pandémie ont contribué à la généralisation de nouveaux usages comme le télétravail, le e-commerce, le drive et la livraison. Depuis hier soir, mardi 12 avril à 18 heures, c'est ainsi à un nouveau confinement que doivent se plier 134 étudiants qui s'apprêtent à passer les concours de grandes écoles.

Des concours pour entrer dans des écoles de commerce et de management, de grandes écoles scientifiques ou littéraires, et qui se dérouleront sur une période d’un mois.

Ces étudiants en provenance des lycées de Bellevue et de Trinité seront de passage à l’école-hôtel de l’IMFPA, l’Institut Martiniquais de Formation Professionnelle pour Adultes situé à la Batelière, à Schoelcher.

Mais sur place, les équipes et les stagiaires préparent l’arrivée des étudiants depuis déjà plusieurs semaines. Lydia, en formation cuisine, est sur le pont mais appréhende un peu ce premier saut dans le grand bain.

Notre chef sera plus exigeant car cette fois, ce sont de vrais clients qui vont manger !

Pour ces stagiaires, c'est donc l'occasion de mettre en pratique tout ce qu'ils ont appris jusqu'ici comme le précise Raphaël Dubois, formateur cuisine.

Ils vont entrer dans le vif du sujet. On se sert en effet de cette occasion pour faire du training, pour pratiquer. Les stagiaires vont travailler comme s'ils étaient dans une cuisine professionnelle lambda en produisant des repas tous les jours.

Une organisation millimétrée

Cuisines, salles, mais aussi hébergements seront mis à disposition des candidats pendant un mois. "C'est donc toute la logistique du site qui a dû être réorganisée", assure Gabriel Levif, directeur territorial Caraïbe de l’IMFPA.

Nous nous engageons à couper les moyens de communication, notamment tout ce qui a trait au téléphone et à Internet. Nos stagiaires sont par ailleurs localisés dans une aile isolée, ce qui leur permet d'éviter les contacts avec les élèves qui passent leurs concours.

Charles Chamass, président de l’IMFPA et conseiller territorial, explique les raisons de cette initiative, mise en place jusqu’à la mi-mai, date de fin des concours d’entrée aux grandes écoles.

Ça évite les soucis de mobilisation et de trajet, sachant qu'auparavant les élèves devaient parfois se déplacer à 1 heure du matin pour passer les concours en même temps que les élèves hexagonaux. Ils sont donc aujourd'hui mis en confinement de façon à pouvoir travailler à des heures acceptables pour la Martinique. Le confinement assure en effet la rupture de contact avec l'extérieur et ils peuvent donc pleinement se consacrer à leurs concours pendant ce mois.