La pénurie de sucre continue d’impacter de nombreux commerces

Par 09/05/2024 - 14:17 • Mis à jour le 09/05/2024 - 18:02

Depuis plusieurs mois, la production du Galion ne suffit pas à faire face à la demande de sucre en Martinique. À cela s’est ajouté un incident de stock qui a obligé l’usine à détruire des tonnes de produit à cause de la présence de métal dans le sucre. De plus, la mauvaise qualité en sucre de la récolte de cannes 2024 accentue encore cette situation de fragilité. Reportage.

    La pénurie de sucre continue d’impacter de nombreux commerces
Les sachets de sucre se font rares

On ne parle plus de pénurie dans les magasins, mais il faut reconnaître que les sachets de sucre sont parfois absents des rayons des épiceries de quartier et de certains commerces.

Si les grandes surfaces semblent plus épargnées par la pénurie, notamment dans le centre, dans cette petite supérette de quartier à Rivière-Salée, Bettina, la gérante, doit utiliser le système D.

De temps en temps, nous avons quand même des livraisons une fois par semaine, mais que du vrac qui sort du Galion. On essaye effectivement... Je ne vais pas dire de rationner, mais ça nous donne à peu près une vingtaine de sachets de sucre. Du coup, on essaye de faire avec ce qu'on a chaque semaine. Un client, sur deux, trouve le sucre.

Une production insuffisante

Mais alors, comment expliquer cette situation ? Michel Béroard, directeur de la SEM du Galion.

Au début de cette pénurie, j'ai beaucoup parlé de problèmes avec un stock gagé, mais il faut dire aussi derrière, est venue s'ajouter la pauvreté de la canne que nous recevons aujourd'hui. Nous ne produisons pas suffisamment pour pouvoir non seulement rétablir le stock nécessaire au gage, mais également fournir le marché correctement.

Dans les rayons des magasins, on croise plusieurs types de consommateurs. Les clients directement touchés.

Je cherchais du sucre et en fait, il n'y en avait pas. Donc j'ai dû me tourner vers celui de Barbade. On n'a pas encore utilisé, donc on ne sait pas encore. Mais c'est vrai qu'on préfère quand même celui de Martinique.

Et ceux qui tentent de profiter de la situation pour un nouveau départ.

Il se trouve qu'à ce moment-là, j'ai commencé à diminuer ma consommation de sucre. Donc en fait, j'en ai entendu parler, mais je n'en ai pas vraiment souffert, même si j'étais relativement surprise par cet état de fait, puisque c'est une des rares fois où on a été en manque de sucre.

Selon les dernières recommandations de l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, le sucre ne doit pas représenter plus de 5% des apports énergétiques quotidiens, c'est-à-dire six cuillères à café par jour.

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