Basse-saison touristique en Martinique : comment les professionnels s’y préparent
Alors que la haute-saison a été un succès cette année dans l’île, il s’agit maintenant de préparer la basse-saison, de mai à novembre. Reportage.
La haute saison touristique de cette année 2023 a été un vrai succès pour les professionnels et les organismes touristiques, 1 001 854 visiteurs sont venus l’année dernière en Martinique, soit une hausse de 39,1% par rapport à 2022 et même +3,9% par rapport à 2019, année de référence avant la crise sanitaire.
2023 est la 4e meilleure année en termes de fréquentation touristique depuis 1985.
Comment absorber la période de mai à novembre
La haute saison courant de décembre à avril, les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie se préparent désormais à aborder la « basse saison » touristique qui s’étale en général du mois de mai à celui de novembre.
À ÉCOUTER Le reportage d'Erika Govindoorazoo
Céline Bonnard, propriétaire de logement en location saisonnière, malgré l’anticipation, estime que la trésorerie devrait être serrée cette année pour tenir jusqu’au retour de la haute-saison.
On sait qu’il y a cette basse-saison, on connaît cette période où l’on doit rentabiliser pour, une fois qu’on a la basse-saison, réussir à combler la baisse de réservations grâce à ce qu’on a pu faire rentrer durant ces 6 mois. Cette trésorerie permet aussi d’anticiper tous les travaux nécessaires avant la haute-saison. Ça, c’était avant la période Covid. Cette année, même si on a anticipé, la trésorerie est un peu plus juste car les réservations se sont terminées un peu plus tôt.
Pour aborder la basse-saison, il faut avant tout travailler sur la différenciation de l’offre, selon Bruno Brival, directeur général du Comité Martiniquais du Tourisme.
C’est une stratégie plurielle et pas uniquement basée sur l’image. Pour lutter contre ça, on fait des Tours Opérateurs venir pendant cette période pour leur montrer, voilà ce qu’est la Martinique sur ce que l’on considère la basse-saison. On arrive à faire comprendre qu’il faut beau en Martinique aussi sur cette période. La 2ème chose que l’on change au niveau de l’image, c’est que la Martinique, ce n’est pas que du sable blanc. On parle des 4 marqueurs du territoire : le 1er qui, bien sûr, est le balnéaire, mais aussi le mémoriel, la partie gastronomie et le spiritourisme avec le rhum et, enfin, le tourisme vert, qui est le fait de découvrir notre territoire, au travers de sa biodiversité, des randonnées que l’on peut faire ou encore de la Montagne Pelée, inscrite à l’Unesco
