Baignade : la nécessaire sécurisation des plages

Par 22/02/2022 - 17:50 • Mis à jour le 22/02/2022 - 22:09

Les noyades accidentelles sont en augmentation sensible sur les côtes françaises depuis 2015 (1649 en 2018 contre 1266 en 2015). 41% des noyades ont lieu en mer dans la zone des 300 mètres. La Guadeloupe n'échappe pas à ce phénomène et le risque de noyade lors de simples baignades sur les plages ne doit pas être sous-estimé. En 2021, 22 interventions en mer et 6 décès sont à déplorer. Une étude nationale a mis en lumière la trop grande disparités des signalétiques des zones de baignade et un besoin d'harmonisation pour être mieux comprises par tous, notamment par les ressortissants étrangers. Pour ce faire, un nouveau décret a été publié le 31 janvier dernier, avec une mise en application au 1er mars, soit dans une semaine.

    Baignade : la nécessaire sécurisation des plages

En Guadeloupe, la sécurité des zones de baignade constitue un enjeu majeur.

La mise en place de cette signalétique, nécessaire pour la sécurité de tous sur les zones de baignade, est du ressort des communes. Cependant, elle n'est pas suffisante et doit alors s'accompagner d'un poste de secours et d'un poste de surveillance, tous deux effectifs et occupés physiquement.

Or, sur la centaine de sites de baignade du territoire guadeloupéen, îles du sud comprises, qui mériteraient de telles structures, seuls trois disposent de ces installations. Et encore, elles ne sont que provisoires et temporaires, s'adaptant à la fréquentation quotidienne et annuelle.

Des enjeux d'une importance capitale

Ils ne sont pas que sanitaires et sont aussi économiques, certains visiteurs étrangers, étant par ailleurs, plus attirés vers des sites protégés. 

En tout état de cause, il s'agit bien d'un véritable vivier avec un potentiel de création de 600 emplois jeunes, sur la base de 6 par site, pour un coût mensuel de 12 000 euros. Si le secours et la surveillance restent les missions principales, certains postes pourraient même élargir le champs de compétences à l'animation.

La volonté doit donc être politique et les financements multiples. En effet, les collectivités, seules, ne pourront pas y arriver.

Cependant, reste à savoir si ces enjeux seront définis comme prioritaires.

C'est en tous les cas, le prix à payer pour sécuriser ces nombreux sites de baignade, qui peuvent aussi participer à rapporter des revenus pour se rapprocher d'un équilibre de fonctionnement.

 


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