Les graines des Antilles sont des bijoux

Par 10/11/2023 - 12:31 • Mis à jour le 10/11/2023 - 16:44

Gladys Montflore, jeune martiniquaise qui vit en région parisienne, a créé il y a deux ans sa société de confection de bijoux à base de graines, « Bijou Nou Créations ». Son objectif : valoriser la richesse naturelle de son île. Elle participe jusqu'à dimanche à la 46ème édition du Salon Marjolaine, grand rendez-vous du bio, au Parc Floral de Paris.

    Les graines des Antilles sont des bijoux
©AD

C'est dans une des allées du pavillon principal que Gladys Montflore a pris ses quartiers pour quelques jours. Sur son stand, des boucles d'oreille, des bracelets, des colliers. Du rouge, marron, gris, il faut être connaisseur pour reconnaître au premier coup d’œil des Larmes de job, des graines Léglise, des graines de Zanzibar, de zikake ou encore de tamarin. 

Gladys Montflore en utilise une cinquantaine pour ses créations destinées à un public féminin.

La récolte est faite en Martinique par les membres de ma famille et moi quand j'y suis en vacances, explique la samaritaine. Les graines sont séchées là-bas puis je les récupère ici, je les traite, je les perce si nécessaire et je les mets en valeur pour faire des bijoux

 

Gladys Montflore a créé son entreprise de bijoux à partir de graines naturelles
Gladys Montflore est présente au salon Marjolaine, stand H25, jusqu'au dimanche 12 novembre (©AD)

 

C'est lors d'un atelier sur les bijoux ethniques que la passion de Gladys pour des créations à partir de graines péyi s'est vraiment déclarée.

J'ai commencé à faire des bijoux avec des perles classiques, raconte-t-elle. J'utilisais une seule graine et puis au fil des années, je me suis dit pourquoi ne pas valoriser la richesse de mon île, les graines du pays ? C'est un honneur de pouvoir les mettre en valeur

Au salon, les visiteurs qui s'arrêtent sur le stand sont souvent impressionnés de découvrir ce qui compose les bijoux exposés. "On dirait vraiment que ce sont des perles, c'est bluffant ! Cela se voit qu'il y a beaucoup de travail", admire Sabrina.

En effet, du ramassage aux finitions, en passant par toutes les étapes nécessaires, il faut parfois plusieurs semaines à Gladys Montflore pour terminer un bijou. Une passion dont la jeune martiniquaise ne vit pas aujourd'hui mais pourquoi pas y parvenir un jour ?