Des tests anti-discriminations généralisés pour l’accès au logement, à l'emploi ou encore au crédit

Par 07/12/2023 - 16:51

Une loi généralisant les tests anti-discriminations en matière d’accès au logement, à l’emploi ou encore au crédit a été adoptée hier (mercredi 6 décembre) par l’Assemblée Nationale.

    Des tests anti-discriminations généralisés pour l’accès au logement, à l'emploi ou encore au crédit
Photo d'illustration

L'Assemblée nationale a adopté ce mercredi une loi généralisant les tests anti-discriminations dans l'accès au logement, à l'emploi ou encore au crédit. Ils seront réalisés par la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), placée auprès de la Premier ministre.

Ce texte prévoit notamment des amendes jusqu'à 1% de la masse salariale d'une entreprise si elle n'a pas corrigé une pratique discriminatoire avérée, et jusqu'à 5% pour les récidivistes.

Si la majorité de l'hémicycle était en accord avec l'esprit de cette proposition, les membres de la Nupes ont toutefois regretté que les tests individuels, que pourraient solliciter des victimes, ne soient pas confiés à une instance indépendante, comme le Défenseur des Droits, mais à la Dilcrah, rattachée directement à l'exécutif.

En signe d'ouverture, le gouvernement a finalement accepté une expérimentation de 3 ans sur ce point.

La défense des intérêts ultramarins

Celui qui a défendu les intérêts ultramarins lors de cet examen était le Réunionnais, Frédéric Maillot. Il a réagi après l'adoption du texte.

La discrimination est parfois banalisée. On a des pages Facebook de Français qui s’expatrient dans les Outre-Mer, c’est dire si on est Français à part entière ou entièrement à part. Donc il y a déjà cette lutte interne chez nous contre les discriminations qui sont un peu banalisées. On est sur cette ligne du Défenseur des Droits qui fait déjà très bien son boulot. Doubler le travail que fait le Défenseur des Droits par un « truc » étatique n’est pour nous pas entendable. On a fait entendre et défendu nos arguments sur ce texte 

Lors de cet examen, l'hémicycle a été marqué par des polémiques autour des propos de l'extrême-droite, certains députés RN faisant état de différences entres les « races », de « racisme anti-blanc », ou utilisant encore le terme de « Français de souche ». Pas une surprise pour le Réunionnais Frédéric Maillot.

Les Français ont peut-être un petit aperçu de ce que serait ce parti s’il arrive au pouvoir. En 10 minutes, on a vu toute l’aigreur que peut contenir leurs propos. Comment veut-on gouverner un pays si on ignore ce que vivent les Français, qui ne sont pas des « Français de souche » mais qui sont quand même des Français 

 

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