Cécile Fromont, un talent martiniquais, enseigne à l’Université de Yale, aux États-Unis

Par 10/05/2024 - 16:56 • Mis à jour le 14/05/2024 - 15:44

Passée notamment par Sciences-Po Paris puis Harvard, cette quadragénaire martiniquaise, qui a commencé au lycée de Bellevue, à Fort-de-France, enseigne aujourd’hui l’Histoire de l’Art aux Etats-Unis. Elle était l’invitée de la rédaction de RCI ce vendredi 10 mai.

    Cécile Fromont, un talent martiniquais, enseigne à l’Université de Yale, aux États-Unis
Cécile Fromont

Cécile Fromont : son nom ne vous dit certainement rien et pourtant. Cette jeune quadragénaire est professeur d’histoire de l’art dans l’une des Universités les plus réputées des Etats-Unis : Yale.

Le parcours brillant de ce talent martiniquais commence au lycée Bellevue à Fort-de-France, se poursuit à Sciences Po Paris dont elle avait toujours rêvé, puis prend une autre dimension entre un Doctorat à Harvard et, aujourd’hui, un poste à Yale.

Invitée de la rédaction ce vendredi, Cécile Fromont raconte sa découverte des États-Unis et son arrivée à l’université d’Harvard, en tant qu'étudiante.

C'est forcément un moment impressionnant et c'est un moment dont je me souviendrai toujours en arrivant dans la ville de Cambridge, à Harvard, avec ma petite valise et en me demandant comment ça allait se passer. Bien sûr, on se pose beaucoup de questions, sur ses propres capacités, sur le fait de savoir si on va y arriver déjà ».

Les travaux de Cécile Fromont portent sur les échanges matériels et esthétiques entre l’Afrique et l’Europe à l’époque de la traite des esclaves. Ses recherches ont déjà été saluées au Brésil, en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis.

« Le doute fait partie du processus »

Elle avoue avoir toujours eu le goût pour les sciences humaines et les sciences de l’art. Si elle est reconnue aujourd’hui et fait également partie du comité scientifique de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, l’enseignante reconnaît avoir parfois douté de ses propres capacités et continue à douter dans son exercice professionnel.

Le doute, ça fait partie du processus. Pour moi, en tout cas, pour beaucoup de mes collègues et des étudiants que j'ai suivis au cours des années, le doute et la créativité, ce sont un petit peu les deux côtés d'une même médaille. Quand on essaye de se poser des questions nouvelles, des questions qui n'ont pas forcément été posées, des questions auxquelles on ne sait pas s'il y a des réponses, forcément, le doute fait partie du processus et c'est ce qui nous permet un petit peu d'avoir de la rigueur dans tout ce qu'on fait 

À ÉCOUTER Cécile Fromont au micro de Cédric Catan


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