La France mauvaise élève en matière de dépistage des cancers

Par 14/05/2024 - 16:56

C’est ce que révèle un rapport de l’Organisation européenne du cancer présenté hier (lundi 13 mai). Ainsi, le taux de dépistage du cancer du sein est de 46,9 %, contre 54 % à l'échelle européenne.

    La France mauvaise élève en matière de dépistage des cancers
IRM, cancer de la prostate. Photo archives

La France est en retard sur le dépistage des cancers, par rapport à ses homologues européens, selon un rapport de l’Organisation européenne du cancer. Une situation qui serait imputable au mode de vie des Français, avec une consommation excessive de tabac et d’alcool par rapport aux pays voisins mais aussi au manque de personnels soignants.

Selon cette enquête, la France excelle toutefois quand il s’agit de prendre en charge les patients atteints par des tumeurs.

Les oncologues appellent à une meilleure prévention.

Pour Thérèse Marianne Pépin, présidente de la Ligue contre le cancer de Guadeloupe, il faut oser se faire dépister.

La France excelle au nouveau de la prise en charge des cancers mais la prévention reste, malheureusement, relativement basse. Pour le dépistage des cancers du sein gratuits avec une double lecture, on arrive péniblement à un peu plus de 50% de femmes qui réagissent à cet appel au dépistage. Pour le cancer du colon et le cancer colorectal, on est pas loin en France de 30%, ici nous sommes encore plus bas. Il y a quand même des choses à faire pour que les personnes prennent conscience qu’il faut répondre à ces dépistages gratuits et que les cancers soient pris beaucoup plus tôt et soignés plus facilement.

En France, on recense près de 620 cas de cancer pour 100 000 habitants contre 571 dans le reste de l’Europe.

Sensibiliser autrement 

Pour rattraper le retard sur le dépistage, il faut trouver de nouvelles pistes pour sensibiliser le grand public, selon Thérèse Marianne Pépin.

Nous sommes en grande réflexion actuellement sur nos méthodes pour approcher le public. On se demande si les grandes messes que l’on fait avec beaucoup de monde, comme Octobre Rose, apportent le plus de compréhension de la maladie. Est-ce qu’il ne faudrait pas, par exemple, pouvoir avoir des chiffres avant et après les manifestations, de façon à voir si on a touché réellement le public. Là, des possibilités de petites manifestations sont envisagées à l’intérieur des entreprises, des établissements, des collectivités où on est en direct avec les personnes présentes. Mais cela ferait beaucoup de manifestations à faire. On est en train de se demander si le système que nous avons est le meilleur pour faire prendre conscience aux gens qu’il faut répondre au dépistage organisé


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